Dans la lignée des meilleurs action-RPG exigeants, The First Berserker: Khazan propose une expérience sombre et brutale centrée sur les affrontements de boss. Le jeu, signé Neople, met en scène un héros en quête de vengeance dans un monde sinistre où chaque combat peut être fatal. Malgré quelques faiblesses dans le rythme et la variété, il réussit à captiver les fans du genre.
Un récit sombre au service de l’action
L’histoire suit Khazan, ancien général trahi, emprisonné puis libéré par une entité démoniaque. Sa quête de vengeance le mène à travers un empire corrompu et peuplé de créatures monstrueuses. Si le scénario reste conventionnel, il fournit un prétexte efficace aux affrontements violents et aux explorations dans des paysages dévastés.
Les personnages secondaires sont peu marquants et le lore manque de profondeur, mais cela n’entrave pas l’immersion globale. L’univers, bien que classique, s’inscrit dans la tradition des jeux soulslike à l’ambiance pesante, centrée sur la souffrance, la chute et la rédemption personnelle.
Des combats exigeants et punitifs
Le point fort du jeu réside sans nul doute dans ses combats de boss, qui imposent réflexion, maîtrise et précision. Les adversaires disposent de plusieurs phases aux attaques variées, forçant le joueur à adapter constamment sa stratégie. Cette approche rappelle celle des jeux comme Nioh ou Sekiro, en restant fidèle à l’esprit des action-RPG hardcore.
Le système de combat mise sur les parades, les contres et l’esquive parfaite. Trois types d’armes principales sont disponibles :
– Lames doubles pour des frappes rapides,
– Épée lourde pour une puissance brute,
– Lance pour des attaques à portée moyenne.
Grâce à un arbre de compétences souple, il est possible de modifier à tout moment son style de jeu, sans subir de pénalité. Cela favorise la liberté d’expérimentation, rare dans les jeux du genre.
Une personnalisation flexible mais limitée
L’aspect RPG reste en retrait, avec peu d’attributs à développer et une absence totale de magie. Cependant, la jauge d’endurance des ennemis ajoute une dimension tactique : en l’épuisant, le joueur peut exécuter des attaques spéciales ou régénérer sa vie selon l’équipement utilisé.
Ce système vient renforcer la profondeur du gameplay, même si les options restent moins nombreuses que dans d’autres titres similaires. L’accent est plutôt mis sur l’efficacité et la brutalité des affrontements, laissant peu de place à des styles de jeu alternatifs.
Des environnements ternes et répétitifs
Sur le plan graphique, les personnages sont bien modélisés, mais les décors manquent de personnalité. L’univers est sombre, certes, mais trop souvent linéaire et peu inspiré. Malgré un certain effort de variété dans les zones parcourues, aucune ne parvient vraiment à marquer les esprits.
Cette répétitivité visuelle finit par peser, renforçant le sentiment que les niveaux se succèdent sans véritable montée en puissance ou surprise artistique. Quelques effets de lumière et la direction artistique inspirée de l’anime apportent une touche stylisée, mais cela ne suffit pas à masquer les carences du level design.
Une solide tentative, entre tradition et nouveautés
The First Berserker: Khazan reste une réussite partielle, combinant combats intenses et personnalisation libre. Il séduira les amateurs de défis qui recherchent une alternative sérieuse aux piliers du genre. Cependant, il peine à se distinguer pleinement par son contenu ou son esthétique.
Malgré ses défauts – manque de variété, scénario générique, environnements ternes – le jeu apporte une contribution appréciable à un genre exigeant. Sa note de 3,5/5 reflète un titre solide, doté d’idées intéressantes mais perfectible.
Sortie prévue le 27 mars 2025 sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X/S, avec l’éditeur Nexon aux commandes et Neople, déjà connu pour Dungeon Fighter Online, au développement.