L’annonce de la Switch 2 prévue pour juin aurait dû être un moment d’excitation pour les fans de Nintendo, mais chez certains joueurs, l’enthousiasme n’est tout simplement pas au rendez-vous. Face aux revendeurs, au manque de nouveautés marquantes et à une sensation de déjà-vu, difficile de trouver l’envie de se précipiter sur cette nouvelle génération.
Les revendeurs, ces éternels trouble-fête
Depuis la pandémie, les lancements de consoles sont systématiquement perturbés par les revendeurs. Au lieu de pouvoir commander tranquillement sa console en ligne ou en magasin, les joueurs doivent affronter une armée de bots et de spéculateurs qui accaparent les stocks pour les revendre à prix fort. Malgré les tentatives des constructeurs pour contrer ces pratiques, les revendeurs restent omniprésents, et la simple idée de revivre ce chaos refroidit l’envie de sauter sur la Switch 2 à sa sortie.
Ce phénomène transforme une annonce excitante en une épreuve frustrante. L’accessibilité des consoles devient un privilège réservé aux plus rapides – ou aux plus fortunés. Une dynamique qui, à répétition, finit par lasser même les plus passionnés.
Un lancement qui manque de magie
La sortie d’une console devrait être un événement marquant, mais avec la Switch 2, le sentiment d’assister à une révolution est absent. Certes, quelques nouveautés sont au programme, mais l’impression générale reste celle d’un prolongement de ce qui existe déjà.
Les présentations ont dévoilé des jeux attendus, comme Mario Kart World, mais hormis des résolutions plus élevées ou des fréquences d’images plus stables, rien ne semble justifier l’achat immédiat d’une nouvelle machine. Payer le prix fort pour des titres qui ressemblent à ceux qu’on possède déjà n’a rien d’engageant, même pour les fans les plus fidèles.
The Duskbloods : prometteur, mais trop lointain
Parmi toutes les annonces, une a su capter l’attention : The Duskbloods, le nouveau jeu de FromSoftware, prévu pour 2026. Inspiré de l’esthétique sombre et gothique de Bloodborne, le titre s’annonce prometteur, mais sa sortie reste trop éloignée pour justifier l’achat immédiat de la Switch 2.
D’ici là, la console devra compter sur des portages d’anciens jeux ou sur quelques petites exclusivités pour séduire. Or, le catalogue de lancement ne semble pas assez fort pour convaincre un public déjà bien installé sur d’autres plateformes.
Des nouveautés techniques sans effet “waouh”
La Switch 2 rallongera la liste des fonctionnalités : Joy-Con compatibles avec les PC comme souris, intégration d’un chat vocal, amélioration graphique globale… mais est-ce suffisant ? Pour l’instant, ces ajouts ressemblent plus à des ajustements techniques qu’à une vraie réinvention.
Le public de la Switch est déjà habitué à une expérience hybride, simple et familiale. En misant uniquement sur des améliorations discrètes, Nintendo prend le risque de ne pas stimuler ce sentiment d’émerveillement initial qui a fait le succès de la Switch originale.
Un cycle technologique qui a perdu son sens
La désillusion ressentie ne touche pas uniquement Nintendo. Le marché des consoles dans son ensemble semble en perte de vitesse. Le lancement de la PS5 ou de la Xbox Series X ressemblait déjà plus à une transition technique qu’à une révolution vidéoludique.
Dans un monde hyperconnecté, où les jeux évoluent sans cesse par le biais de mises à jour, le besoin de changer de console tous les cinq à sept ans devient moins urgent. La frontière entre les générations s’estompe, et avec elle, la frénésie des lancements.
Finalement, une console ne brille qu’à travers les jeux qu’elle propose. Pour le moment, le line-up de la Switch 2 ne semble pas prêt, alors beaucoup de joueurs, eux non plus, ne le sont pas.