Stellar Blade s’apprête à débarquer sur PC… et c’est déjà une sortie sous haute tension. À quelques semaines du lancement, les fans montent en XP dans la colère, non pas à cause de fesses trop pixelisées ou de costumes trop sexy, mais à cause de trois points bien plus terre-à-terre qui viennent secouer leur hype.
Les trois boss de la polémique PC
Pas besoin de fouiller de fond en comble une carte pour trouver les sources du drama. Les joueurs pointent trois ennemis principaux à ce portage PC : Denuvo, une disponibilité très limitée du jeu, et un prix qui file un gros coup critique à leur porte-monnaie.
D’abord, il y a Denuvo, ce DRM bien connu des joueurs pour être aussi aimé que le niveau Blighttown dans Dark Souls version 15 FPS.
Ce système, censé protéger les jeux contre le piratage, est accusé de causer des lags, des baisses de perf et d’user de pratiques pas très user-friendly. Pour beaucoup, c’est un débuff systématique sur leur expérience de jeu.
Ensuite, et c’est un peu la goutte d’eau de potion trop chère, Stellar Blade est tout simplement injouable dans 129 pays. Et là, on parle bien d’un jeu solo, qui pourrait tourner sans souci en mode hors ligne.
Cette indisponibilité a immédiatement ravivé les peurs d’une exigence de connexion au PlayStation Network (PSN) comme ce qu’on a vu sur l’affaire Helldivers II, ce qui a décoincé pas mal de mâchoires chez les joueurs PC du monde entier. Et non, pas besoin de VPN pour aller trancher du monstre en HD.
Enfin, le prix. 70 euros. Oui, pour un jeu qui n’est pas une nouveauté, sur PC, avec possiblement une couche de DRM et aucune garantie de disponibilité universelle.
On commence à être en zone de loot légendaire côté frustration. Avec autant de microtraumatisme économique, difficile de se motiver à précommander.
La défense (pas très OP) de Shift Up
Face à la flambée de critiques, le studio Shift Up a tenté de calmer le jeu sur Twitter, un peu comme quand tu vois ton healer spammer son sort de soin pendant une baston : c’est gentil, mais ça sauve pas tout le raid.
Ils ont donc précisé que :
- Le jeu ne nécessitera pas de connexion au PSN
- Des perfs stables sont atteignables même sur Steam Deck (avec les bons réglages, genre mode tryhard)
- Pas de bridage massif du gameplay à attendre à cause de Denuvo (selon eux)
Spoiler alert : ça n’a pas suffit. Les joueurs, eux, continuent à spammer les forums et réseaux sociaux pour rappeler que même sans PSN obligatoire, le jeu reste bloqué dans des tonnes de pays, empêchant une bonne partie du globe de tenter un speedrun ou une run 100%.
Et surtout, Denuvo reste dans le viseur. Peu importe que les perfs soient “acceptables” sur Steam Deck pour certains, le souci est plus profond : éthique, contrôle, confiance. En fait, c’est un peu comme si on te promettait une pizza 4 fromages incroyable, mais coupée en deux, servie froide, et dans certains pays seulement.
Sony, le véritable focus de la rage
Fait intéressant : alors que Shift Up se prend quelques flèches dans la cinématique d’intro, c’est surtout Sony qui ramasse les gros critiques à l’AOE.
L’éditeur du jeu est accusé d’anti-joueurite aiguë. Beaucoup de membres de la commu voient dans cette gestion un remake du naufrage Helldivers II, quand Sony a tenté d’imposer brutalement la connexion PSN sur PC, déclenchant une migration en masse et des milliers de critiques négatives sur Steam.
Les parallèles entre les deux jeux ne manquent pas. Même ambiance de guerre froide entre joueurs et politique éditoriale, même sensation que quelqu’un appuie très fort sur le bouton de l’autorité corporate dans un coin bureau moquetté chez Sony.
Et pendant ce temps-là, la sortie PC approche toujours. Si Shift Up (ou Sony, allez savoir qui a les clés de ce donjon) ne revoit pas sa stratégie, Stellar Blade pourrait bien se heurter à un mur d’indifférence ou pire, de review bombing.
Dans l’état actuel des choses, les joueurs ne demandent pas un miracle, juste un jeu vendu à prix honnête, disponible partout, et sans DRM à l’ancienne. GG si ça arrive d’ici la sortie. Sinon… F to pay respects.