Rebellion continue sur sa lancée avec Sniper Elite: Resistance, une extension qui reprend la formule bien rodée de la saga. Si les nouveautés restent minimes, le titre se distingue par son level design soigné et ses missions annexes captivantes. Les amateurs retrouveront tout ce qui fait le sel de la franchise, tandis que les sceptiques ne seront pas forcément convaincus.
Un level design qui révèle ses secrets au fil du jeu
Dès les premières heures, Sniper Elite: Resistance surprend par ses cartes plus riches qu’elles ne paraissent. Ce qui semble être un parcours linéaire cache en réalité des passages secrets, des tunnels souterrains et des routes alternatives, offrant un large panel de stratégies d’infiltration. Rebellion affine ici une mécanique déjà appréciée dans les précédents opus.
Chaque mission propose des objectifs secondaires qui se révèlent au fur et à mesure de l’exploration. Certains sont annoncés en amont, tandis que d’autres se découvrent de manière organique, incitant à une approche plus libre et immersive. Cette approche rappelle les meilleurs moments de la franchise, où chaque niveau devient un puzzle à résoudre selon ses propres choix.
Cependant, l’histoire reste en retrait, limitée à quelques cinématiques en début et fin de campagne. Ce choix, qui s’inscrit dans la continuité des épisodes précédents, risque de décevoir ceux qui attendent un récit plus marquant. Le protagoniste, anciennement un personnage secondaire en mode coop, peine à s’imposer face à l’iconique Karl Fairburne.
Un contenu qui mise sur la continuité
Si Sniper Elite: Resistance brille par son design des niveaux, il peine à proposer une vraie évolution par rapport à ses prédécesseurs. Loin de réinventer la franchise, cet opus s’apparente davantage à une extension plus dense qu’à une véritable suite. Ceux qui ont apprécié Sniper Elite 5 y trouveront leur compte, mais les critiques récurrentes de la série – notamment son scénario simpliste – restent présentes.
Les nouvelles cartes, bien que peu nombreuses, mettent en avant une ambiance soignée. Le “Devil’s Cauldron”, base côtière noyée sous la pluie en pleine nuit, ou encore “Assault on Fort Rouge”, village français en ruines teinté de rouge, offrent un terrain de jeu immersif.
Ces niveaux, censés durer moins d’une heure, peuvent facilement doubler leur durée si l’on s’attarde sur les nombreux collectibles et objectifs annexes.
Parmi les ajouts notables, le mode Propaganda permet d’affronter des ennemis selon trois styles de jeu : infiltration, combat ou sniping. Ce mode arcade, qui propose sept défis indépendants, pousse à maîtriser les mécaniques du jeu et révèle tout son potentiel avec des difficultés accrues. Malheureusement, il reste trop limité pour s’imposer comme une alternative durable à la campagne principale.
En fin de compte, Sniper Elite: Resistance mise sur la continuité plutôt que sur l’innovation. Ceux qui cherchent une expérience familière et bien rodée seront ravis, tandis que ceux en attente de renouveau risquent de rester sur leur faim.