En attendant des nouvelles (réelles) de Hollow Knight: Silksong, Bandai Namco lâche dans l’arène indé un challenger de poids : Shadow Labyrinth. Moins de frissons insectoïdes mais bien plus de mechas et d’ambiances sci-fi angoissantes. Un Metroidvania exigeant, old-school, qui pourrait bien devenir le lot de consolation le plus solide de l’année.
Un Hollow Knight… version cauchemar techno
Shadow Labyrinth arrive comme un gros uppercut dans un genre qui ne manque pourtant pas de prétendants. Sur le papier, c’est simple : un Metroidvania dur à cuire, sans prise par la main, sans carte détaillée ni marqueur de quête.
En bref, prépare-toi à galérer, mais dans le bon sens. On est sur du pur jeu à l’ancienne, où chaque zone se mérite, chaque détour réserve son lot de surprises (ou de pièges bien dégueulasses à la FromSoftware).
Le truc, c’est que le jeu te balance dans un univers cauchemardesque, avec des influences étonnantes. Imagine un monde à mi-chemin entre Hollow Knight et Alien, avec un soupçon de Pac-Man dans la structure de certaines zones.
Oui, c’est chelou, mais ce genre de mélange improbable fonctionne étonnamment bien. Mention spéciale aux mechas moisis et autres aberrations biomecaniques qui t’attendent au tournant, juste après avoir perdu ton dernier point de vie. GG, champion.

Une progression en deux temps, bien dosée
La structure du jeu repose sur un équilibre assez malin. Les dix premières heures te guident grosso modo via un enchaînement “classique” : prison, usine, volcan, puis la fameuse Tour Noire. Une sorte de tuto version hardcore, histoire de poser les bases et te faire croire que tu as compris.
Et puis bim, le jeu te lâche la bride. Une bifurcation majeure t’ouvre deux zones optionnelles de taille, chacune avec ses propres sous-niveaux, boss et mécaniques tordues. Sur les 18 zones que compte le jeu, neuf sont entièrement ouvertes dès le départ, tu peux y aller comme un grand, si tu aimes le challenge ou les longues balades sans mini-map.
Les zones restantes se débloquent ensuite, via des upgrades de déplacement bien sentis (hello, double saut et grappin salvateur). Là encore, on sent l’hommage à Hollow Knight, qui proposait 19 zones au total. Bref, ici aussi, on te dit : vas-y, explore, mais ne viens pas pleurer si tu te paumes. Le plaisir, c’est de s’y perdre, littéralement.
Backtracking obligatoire, réflexion indispensable, et satisfaction maximale quand tu débloques enfin un raccourci dans une zone dont tu croyais ne jamais sortir. C’est le sel du Metroidvania, et Shadow Labyrinth le fait à merveille.
Une belle surprise pendant que Silksong fait sa diva
Disons-le sans détour : Silksong commence à sentir le “vaporware”. Après des années de teasing, un report bien discret en 2023 et zéro nouvelles concrètes à l’horizon, ça sent le ragequit collectif chez les fans. Heureusement, Bandai Namco vient calmer notre soif d’exploration exigeante avec une alternative plus qu’honorable.
Shadow Labyrinth ne réinvente pas la formule mais l’embrasse avec conviction. Pas besoin de skins kawaï ou d’une DA léchée à l’extrême, ici, c’est l’ambiance crade, la solitude pesante et le gameplay précis qui font le taff.
On ne va pas se mentir, l’attente de Silksong reste douloureuse. Mais si tu cherches de quoi remplir ce vide métroidvaniesque dans ton cœur de joueur, Shadow Labyrinth est clairement un looter épique à ajouter à ta pile de jeux. Prépare-toi à rager, à galérer… et à en redemander.


