La radicalisation dans les jeux vidéo inquiète de plus en plus les chercheurs et les gouvernements. Ce projet vise à analyser, sous un prisme genré et intersectionnel, comment la socialisation dans ces espaces peut exposer les joueurs à du harcèlement, des discriminations et des contenus extrémistes, rendant certains plus vulnérables à la radicalisation.
Des espaces de jeu propices à la radicalisation
Avec plus de trois milliards de joueurs à travers le monde, les jeux vidéo sont devenus des espaces de socialisation incontournables. Si la majorité des joueurs vivent des expériences positives, certains sont exposés à des contenus toxiques et extrémistes qui peuvent façonner leur identité et influencer leurs comportements.
Ce projet examine comment l’identité et la culture hors-ligne influencent la construction des communautés de joueurs, et comment ces dynamiques peuvent être exploitées à des fins de radicalisation.
Les normes de genre jouent un rôle central dans cet environnement. Les communautés de joueurs, souvent marquées par une culture masculine dominante, peuvent engendrer une marginalisation des minorités et des femmes, renforçant ainsi des dynamiques d’exclusion.
Cette situation favorise un climat où certaines idéologies radicales trouvent un terrain propice à leur propagation, notamment en exploitant le ressentiment et les tensions préexistantes.
Une prise de conscience nécessaire des autorités
Les gouvernements prennent de plus en plus conscience de ces risques et explorent des solutions réglementaires et des interventions efficaces. Une analyse approfondie de ces menaces est indispensable pour développer des stratégies de prévention adaptées aux spécificités des plateformes de jeux vidéo.
Cette étude repose sur une approche transnationale, en s’appuyant sur des données issues de différentes plateformes et de divers contextes culturels.
Elle met en avant quatre axes d’analyse majeurs : l’évaluation de la prévalence des contenus toxiques et extrémistes, l’importance de l’identité hors ligne dans la construction des communautés de joueurs, l’impact des normes de genre sur la radicalisation et la manière dont la socialisation dans ces espaces peut réduire la résilience face à ces influences.
Ce projet apporte de nouveaux éclairages sur la relation entre jeu vidéo, identité et radicalisation, mais souligne aussi le besoin de recherches supplémentaires pour mieux comprendre ces dynamiques et mettre en place des réponses efficaces.