Sony vient de frapper fort : les joueurs brésiliens et turcs doivent désormais débourser davantage pour leurs jeux PlayStation numériques. En cause ? De vagues “conditions du marché” avancées par le constructeur. Le timing, lui, est parfait… ou pas, vu que cela suit de très près l’augmentation du prix de l’abonnement PlayStation Plus.
Hausse surprise des jeux numériques au Brésil
Au Brésil, c’est la douche froide pour les joueurs. Selon le site local GameVicio, la hausse des prix initialement prévue pour septembre a été anticipée, histoire de bien soigner les porte-monnaie. Certains blockbusters numériques ont subi une flambée de tarifs sans prévenir.
Prenons Silent Hill f par exemple : le jeu passe de 349,90 à 399,90 reals. Et Astro Bot n’est pas épargné non plus avec une montée de 299,90 à 339,90 reals. Pour vous donner une idée, 399,90 reals équivalent à environ 72,96 dollars US. Autant dire que ça pique sévère pour un jeu numérique non revendable une fois torché.
Et pour ceux qui espéraient que ce soit un mouvement global ? Nope. Les versions physiques, elles, n’ont pas (encore) changé de prix. Oui, en 2024, il est parfois plus économique d’aller acheter son jeu en boîte plutôt que d’un simple clic sur le PS Store. On dirait presque un retour en arrière… sauf qu’il faut encore trouver un magasin bien approvisionné.
Explosion des tarifs également en Turquie
La Turquie non plus n’a pas été épargnée. La devise locale, la livre turque, a elle aussi pris cher dans l’histoire. Un jeu comme Ghost of Yōtei coûte désormais 3 449 livres turques… ce qui représente environ 87 dollars. Le plot twist ? Cela dépasse 20 % du salaire moyen mensuel dans le pays, estimé à 7 830 livres.

Sur Reddit, des joueurs turcs expliquent à quel point il devient difficile, voire impossible, d’acheter des jeux. L’un d’eux mentionne qu’il doit choisir entre plusieurs mois d’économies ou un seul jeu à prix fort. Ce qui, disons-le franchement, tue toute spontanéité dans le plaisir de se faire un petit jeu le week-end entre deux streams de MisterMV.
Ces hausses illustrent aussi une triste réalité du gaming en 2024 : selon votre localisation, votre pouvoir d’achat peut faire de vous un joueur régulier, ou un abonné frustré qui regarde les autres s’éclater sur Twitch. Et pendant ce temps, Sony n’a toujours pas daigné donner de réelle justification technique ou économique, autre qu’un très corporate “conditions du marché”. GG les relations publiques.
On notera au passage que ce genre de décision commence à faire grincer pas mal de dents chez les joueurs non-US, visiblement vus comme des clients secondaires dans la stratégie globale. Une chose est sûre : quand un jeu devient plus cher que ta facture internet ou prend un quart de ton salaire, c’est peut-être le moment de relancer un vieux classique en backlog. Shadow of the Colossus, quelqu’un ?


