La sortie surprise de The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered s’impose comme un moment marquant dans le monde vidéoludique. Fidèle à l’expérience de 2006, ce remaster modernise sans dénaturer le jeu d’origine, conservant ses particularités historiques et ses nombreux charmes imparfaits. Une aventure unique remise au goût du jour.
Un retour soigné et fidèle à l’œuvre originale
Le studio Virtuos, chargé du développement par Bethesda, n’a pas cherché à réinventer l’expérience. Le remaster conserve les défauts de 2006, tels que des mécaniques de jeu rigides, une IA approximative ou encore des bugs notoires, mais c’est précisément ce qui ravit les fans de la première heure. Le tout est présenté sous un nouvel habillage visuel, bien plus en phase avec les attentes graphiques actuelles.
Grâce au moteur Unreal Engine 5, le titre bénéficie d’une végétation plus dense, d’effets lumineux revisités, de ciels nocturnes somptueux et de zones intérieures désormais baignées dans une atmosphère plus crédible. Cependant, malgré ces améliorations, le cœur du gameplay reste inchangé : la liberté totale, les dialogues décalés et les paysages envoûtants demeurent la signature d’Oblivion.
Un gameplay volontairement daté
Oblivion Remastered ne cherche pas la modernité à tout prix. Son gameplay, jugé clunky mais fidèle, convoque la nostalgie des joueurs ayant parcouru Cyrodiil à l’époque de la Xbox 360. Les déplacements, les combats et les interactions conservent cette lourdeur volontaire, parfois frustrante, mais toujours marquante.
Quelques ajustements ont tout de même été apportés : une caméra à la troisième personne mieux intégrée, un système de persuasion retravaillé, des tutoriels plus accessibles et de légères améliorations dans les animations d’armes. Ces éléments permettent de fluidifier l’expérience, tout en respectant l’ADN du jeu original.
Les bugs font toujours partie de l’expérience
Loin d’être corrigés en intégralité, les bugs cultes d’Oblivion font leur grand retour en version haute définition. Des ennemis coincés dans les décors, des PNJ aux réactions incongrues ou une IA parfois surréaliste : autant d’éléments devenus caractéristiques de l’expérience Oblivion.
Deux modes d’affichage sont proposés : un mode qualité à la fluidité limitée approchant difficilement les 30 FPS sur console, et un mode performance plus fluide, mais sujet à des variations importantes. Aucune fonctionnalité photo n’est proposée, bien que les joueurs puissent capturer manuellement leur voyage à travers Cyrodiil.
Une immersion intacte, entre fantasy et politique
L’histoire débute en cellule, avant une évasion emblématique qui nous propulse dans un scénario mêlant conspirations, batailles démoniaques et réalité médiévale-fantastique. L’assassinat de l’empereur Tamriel déclenche une quête visant à retrouver le dernier héritier légitime du trône.
Ce récit, riche et complexe, alterne entre exploration sauvage, infiltration dans les Enfers et combats épiques. L’univers, aussi vaste qu’inoubliable, permet aux joueurs de vivre des aventures variées selon leur style de jeu, qu’ils préfèrent la diplomatie, la magie ou le combat rapproché.
Deux éditions pour séduire les nostalgiques
The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered est disponible en édition standard à 49,99 dollars, incluant l’intégralité des contenus téléchargeables. La version PlayStation 5 tire parti des fonctionnalités de la manette DualSense, offrant un retour haptique plus immersif.
Le jeu est également jouable via Xbox Game Pass sur console et PC, rendant cette version facilement accessible au plus grand nombre. Un geste fort destiné à raviver des souvenirs intacts chez les anciens joueurs… et potentiellement à intriguer les curieux d’une époque qu’ils n’ont pas connue.