Nintendo poursuit sa bataille judiciaire contre Pocketpair, le studio derrière Palworld, mais une récente décision de l’Office américain des brevets a fait grand bruit : 22 des 23 revendications du dernier dépôt de brevet de Nintendo ont été rejetées. Pourtant, selon l’avocat spécialisé en brevets Kiyoshi Kurihara, cette décision ne constitue pas un coup dur pour l’éditeur japonais.
Un processus courant dans l’examen des brevets
L’avocat japonais Kiyoshi Kurihara, dans une analyse publiée sur Yahoo Japan, explique que ce rejet massif n’est pas inhabituel.
La demande de brevet US20240286040A1, qui porte sur le concept de monter des personnages, a été en grande partie refusée car ces revendications étaient trop larges. Cependant, un seul élément restant valide suffit pour que Nintendo puisse poursuivre son dépôt.
L’Office américain des brevets applique généralement une approche stricte, éliminant les revendications trop générales tout en permettant des ajustements.
Kurihara précise que si Nintendo modifie sa demande pour se concentrer sur l’élément accepté, il pourra poursuivre la procédure et même contester certaines décisions en appel.
Ce processus est fréquent, car les entreprises déposent souvent plusieurs revendications, allant du général au spécifique, pour maximiser leurs chances d’obtenir un brevet.
Un impact limité sur la bataille contre Palworld
Pour les défenseurs de Pocketpair, qui perçoivent cette affaire comme une lutte entre David et Goliath, cette décision pourrait être un signe encourageant.
Nintendo ne subit pas un échec total, mais ses marges de manœuvre pour attaquer Palworld pourraient être réduites. Si l’éditeur japonais espérait une protection plus large, il devra se contenter d’un brevet au champ d’application plus restreint.
L’avocat note que cette situation ne signifie pas que Nintendo abandonne. La société peut encore modifier son dossier ou tenter d’imposer ses droits autrement. Toutefois, cela complique ses actions futures contre Pocketpair, notamment si les bases légales de sa plainte sont fragilisées par un brevet moins étendu.
Cette décision marque donc une demi-victoire pour les deux camps : Nintendo conserve une arme juridique, mais moins puissante que prévu, tandis que Pocketpair voit une partie de la menace s’atténuer. La bataille judiciaire autour de Palworld est loin d’être terminée.