Les précommandes pour la Nintendo Switch 2 arrivent à grands pas et avec elles, une avalanche d’émotions contrastées pour les fans de la marque. Entre excitation anticipée et traumatismes des anciens lancements, un joueur partage ses questionnements intimes et ses doutes sincères sur cette nouvelle console qui alimente déjà toutes les spéculations.
La peur d’être encore une fois dupé
Avec une pile de jeux inachevés sur Switch, Vita et autres anciennes consoles, le doute s’installe. L’auteur confesse avoir vécu plusieurs lancements laborieux, de la Wii U à la 3DS, en passant par des jeux aux fonctionnalités limitées ou des catalogues réduits à leur sortie. Malgré tout, il avoue son incapacité chronique à résister aux annonces de Nintendo. La raison lui souffle d’attendre, mais le cœur, lui, veut cliquer immédiatement sur “précommander”.
L’expérience lui a appris à être prudent, mais la promesse d’une console améliorée, même floue, suffit à ranimer le feu de l’enthousiasme. Encore une fois, il se demande s’il aura la force de dire non ou s’il succombera comme toujours à l’appel de la nouveauté.
Le supplice des onglets ouverts
Il anticipe déjà la guerre de la précommande, cette bataille numérique qui se joue à coups de clics. Comme à chaque lancement de console, il prévoit d’ouvrir méthodiquement des dizaines d’onglets : Best Buy, GameStop, autre distributeur… chacun devenant un espoir fragile suspendu au moindre rafraîchissement.
Cette tactique de l’écran divisé, où chaque fenêtre devient un guet-apens numérique, souligne la folie que peut engendrer une simple précommande. Et dans cette cacophonie digitale, le joueur accepte de vivre ce chaos en silence, prêt à tous les excès pour s’assurer une place au premier rang.
Une boucle de rafraîchissements proprement absurde
Il compare le fait de réactualiser frénétiquement les sites à minuit à un rat de laboratoire appuyant sur un levier dans l’espoir d’obtenir une récompense. Dans ce laboratoire invisible, le joueur devient cobaye d’une course contre la montre, attendant que le fameux bouton “Ajouter au panier” apparaisse comme un miracle numérique.
Cet étrange rituel nocturne est devenu un véritable mini-jeu : plus addictif qu’un rogue-lite, plus frustrant qu’un boss de fin injuste. Et malgré tout, il sait qu’il ne pourra s’en empêcher, pris au piège dans cette boucle d’espoir et de déception.
Le piège financier des jeux de lancement
Avec l’arrivée possible d’un nouveau Mario Kart, il se demande s’il est rationnel de dépenser 80 euros ou plus dès le premier jour. Il tourne en dérision cette habitude d’acheter compulsivement, de regretter juste après, puis de recommencer au prochain lancement.
Son portefeuille souffre mais son imagination galope : et si le line-up initial était finalement incroyable ? Et si attendre le bon moment, c’était rater la magie de la première fois ? Ces réflexions contradictoires le plongent dans un dilemme intérieur propre à tout fan de Nintendo habitué à acheter d’abord et réfléchir ensuite.
La console dans le panier… puis plus
Rien n’est plus cruel qu’un produit placé dans le panier, mais disparu avant validation. C’est la douche froide après la fièvre. Il imagine déjà cette séquence classique : euphorie au clic, tremblements au moment de payer, puis écran grisé et message d’erreur.
Ce moment, il le vit d’avance comme un effondrement émotionnel, un retour brutal à la réalité. Il en plaisante, mais derrière l’humour transparaît le stress réel que suscite cette mécanique. Il sait que le plaisir de la réussite peut vite laisser place à la frustration du vide.
L’étrange vide après la victoire
Paradoxalement, obtenir la Switch 2 ne garantit pas la joie. Il se projette dans cette victoire tiède où, après tout ce stress, il ne ressentira peut-être… rien. Pas de cris de joie, pas de danse de la victoire. Juste un silence, un écran de confirmation et ce goût amer de satisfaction attendue.
C’est là tout le paradoxe de la hype : après avoir tellement désiré un objet, son acquisition laisse parfois un vide. Comme s’il avait plus aimé courir après la console que la posséder vraiment.
La caméra Switch : la ligne rouge à ne pas franchir
Enfin, une frontière morale demeure : la caméra Switch pour voir ses amis pendant qu’on joue en ligne. La réponse est nette et sans appel : non. Même dans ses moments les plus impulsifs, l’auteur garde un instinct de survie sociale.
Il évoque cette hypothèse comme un point de bascule vers l’absurde, une idée qui franchirait la ligne entre être fan passionné et perdre totalement pied. Même s’il accepte l’angoisse, le stress et les dépenses, il refuse de filmer sa solitude en direct en jouant à Splatoon.