Depuis l’annonce de Monster Hunter Wilds, l’attente était immense. Après le succès de Monster Hunter World et Rise, les joueurs espéraient une nouvelle itération époustouflante sur consoles et PC. Avec son monde ouvert impressionnant et son gameplay remanié, ce nouvel opus promet de grandes batailles contre des monstres toujours plus redoutables. Mais parvient-il à surpasser ses prédécesseurs ?
Une personnalisation poussée et un gameplay toujours aussi exigeant
Comme dans les épisodes précédents, l’aventure commence par une série de quêtes d’initiation destinées à familiariser les joueurs avec les commandes. Après une cinématique introductive, place à la création de personnage, une des plus abouties de la saga. Chaque chasseur peut ainsi être personnalisé avec un niveau de détail impressionnant.
Une fois l’introduction terminée, les joueurs sont dirigés vers un espace d’entraînement pour tester les armes. Il est possible d’essayer chacune des 14 armes emblématiques de la saga avant de partir en chasse. Parmi elles, la Grande Épée reste un choix fiable, tandis que la Volto-Hache et la Glaive Insecte offrent un style plus acrobatique.
Si aucune nouvelle arme ne fait son apparition, chaque type a été enrichi de nouvelles techniques, comme les flèches traçantes de l’Arc qui guident les projectiles ou le calibrage du Jauge d’Esprit du Katana.
Un des points forts de Monster Hunter réside dans la possibilité de changer d’arme à tout moment. Aucun choix n’est définitif, permettant d’expérimenter librement et d’adapter son style de combat aux différents monstres rencontrés.
Des environnements gigantesques mais une exploration perfectible
Visuellement, Monster Hunter Wilds impressionne avec ses paysages magnifiques et ses zones ouvertes regorgeant de créatures étonnantes. Malheureusement, le jeu souffre de problèmes de performance, notamment sur PlayStation 5, où le framerate chute lorsque plusieurs monstres apparaissent à l’écran. Fixer la limite à 30 ou 60 fps réduit ces problèmes, mais ne les élimine pas totalement.
Une des grandes nouveautés concerne les montures Seikret, censées faciliter les déplacements. Elles remplacent les Palamutes de Rise, mais se révèlent plus limitées. Leur utilisation enlève souvent le contrôle au joueur, notamment lorsqu’il s’agit de contourner un monstre dans les nouvelles zones verticales. En exploration, elles se déplacent automatiquement vers un objectif marqué sur la carte, ce qui semble pratique sur le papier, mais réduit en réalité la liberté de mouvement.
Ce manque d’autonomie est frustrant, d’autant plus que les Seikrets ne participent pas aux combats. Contrairement aux Palamutes, ils ne peuvent pas attaquer et répondent avec un certain retard aux commandes du joueur. Au lieu d’être un ajout dynamique, ils semblent brider l’expérience d’exploration et de chasse.
Une narration plus cinématographique et des mécaniques revisées
Monster Hunter Wilds innove également dans sa façon de raconter l’histoire. Contrairement aux jeux précédents où l’on recevait une simple introduction avant chaque mission, cet opus introduit une narration plus immersive avec davantage de cinématiques et de séquences de voyage aux côtés des PNJ. Si cette mise en scène enrichit le lore, elle risque cependant de diviser les joueurs, car elle ralentit l’accès aux combats.
Les quêtes suivent une structure plus linéaire, alternant entre explorations guidées et chasses. Ce choix peut frustrer ceux qui préfèrent plonger directement dans l’action. Les nouvelles interactions avec les monstres, en revanche, apportent un vent de fraîcheur.
La fonction Focus, par exemple, permet de cibler plus facilement certaines parties du corps des créatures. Si elle peut sembler utile, elle alourdit parfois le gameplay, rendant les combats moins instinctifs qu’auparavant.
Malgré ces ajustements discutables, Monster Hunter Wilds reste une expérience captivante, portée par des affrontements toujours aussi intenses et des créatures impressionnantes. L’équilibre entre liberté et mise en scène pourrait être amélioré, mais les bases solides de la saga sont toujours présentes, offrant aux chasseurs de nouvelles défis à relever.