À une époque où Mario et Sonic étaient plus ennemis que partenaires, leur alliance pour disputer des épreuves de curling ou de saut à la perche semblait impossible. Et pourtant, la série Mario & Sonic aux Jeux Olympiques a bel et bien existé… et elle aurait pu être beaucoup plus folle. Vraiment beaucoup plus.
Un crossover démesuré, presque trop beau pour être vrai
Imaginez un instant : Pikachu en train de disputer un 100m face à Kratos pendant que Ryu et Solid Snake s’échauffent pour un tournoi de judo aux côtés de Link. C’était à ça que ressemblait, sur le papier, la vision de Mario & Sonic aux Jeux Olympiques pendant ses premières heures de développement. Carrément un multivers vidéoludique dans un stade olympique.
Lee Cocker, développeur sur la série, a récemment levé le voile sur les coulisses du projet. À l’origine, les créateurs avaient des plans XXL, avec un casting bien plus large que les seuls héros de Nintendo et Sega. Pokémon, Dragon Ball, Street Fighter, Metal Gear Solid, mais aussi des personnages issus des franchises PlayStation et Xbox… tout ce beau monde a été envisagé pour monter sur le podium. Oui, même ces persos que Nintendo n’a jamais réussi à caser dans Super Smash Bros.

Pourquoi on n’a pas eu droit à Goku sur un trampoline olympique
Le problème ? L’enfer administratif qu’on appelle le licensing. Obtenir les droits pour aligner autant de héros emblématiques dans un seul jeu, c’est à peu près aussi simple que de battre Sekiro les yeux bandés. Chaque univers est protégé par son éditeur, ses avocats, et ses contrats long comme un build d’alchimiste dans Skyrim. Cocker l’a confirmé : malgré les idées géniales, aucun accord de licence n’a pu être scellé.
Résultat, back to basics. L’équipe a décidé de se concentrer uniquement sur les personnages de Mario et Sonic, en piochant dans leurs castings secondaires. C’est comme passer d’un buffet à volonté à un plat du jour correct mais pas renversant. Alors oui, affronter Bowser avec Knuckles au lancer de marteau, c’est fun. Mais avouez que Goku en gymnastique rythmique, ça claque plus.
Pas de Paris 2024, pas de suite en vue
Et maintenant, c’est officiellement game over pour la série. Pour la première fois depuis 2008, aucun opus Mario & Sonic n’est sorti pour accompagner les Jeux Olympiques de Paris.
Cocker a confirmé que le partenariat semblait bel et bien terminé. L’IOC, le Comité Olympique International, vise désormais un public plus branché esport. Autant dire qu’ils n’ont plus trop envie de miser sur des plombiers moustachus et des hérissons bleus pour représenter l’esprit sportif.
Ceux qui rêvaient encore d’un festival inter-licences sur les pistes d’athlétisme peuvent ranger leur manette. Le crossover ultime ne verra jamais le jour. En tout cas, pas sous les anneaux olympiques. GG les gars, c’était sympa tant que ça a duré.


