Pokémon Trading Card Pocket m’a captivé pendant des mois avec son mélange addictif de collection de cartes et de combats stratégiques. Pourtant, le jour même où l’échange de cartes a été activé, j’ai tout arrêté. Pourquoi ? Parce qu’à un moment donné, il faut savoir lâcher un jeu, même si on ne l’a pas terminé.
Un jeu passionnant, mais une lassitude soudaine
Depuis son lancement, j’ouvrais deux fois par jour l’application sur mon téléphone. Les cartes virtuelles étaient magnifiquement illustrées, notamment les versions rares montrant les Pokémon dans leur habitat naturel.
J’ai passé des heures à améliorer mes decks, à enchainer les victoires et à collectionner des emblèmes. Je voulais compléter ma collection et l’arrivée du système d’échange était censée être l’apogée de mon expérience.
Mais dès que j’ai obtenu les cartes qui me manquaient, je me suis arrêté net. Ce n’était ni une protestation contre les échanges compliqués et coûteux, ni une réaction à l’ajout de cartes issues d’une génération qui ne m’évoque rien.
J’ai juste réalisé, presque du jour au lendemain, que je n’avais plus envie de jouer. Dans un monde où les “jeux sans fin” nous captivent des mois durant, il faut savoir quand débrancher.
Le moment où un jeu perd son “accroche”
Je ressens souvent cette lassitude à 75 % de la progression d’un jeu. Avec les mondes ouverts, le meilleur moment est celui où on a compris les mécaniques, mais où elles restent encore stimulantes. Ensuite, vient l’étape où tout devient trop fluide, où l’on maîtrise parfaitement le jeu. C’est à ce moment que je perds tout intérêt.
C’est la raison pour laquelle j’adore les jeux FromSoftware comme Dark Souls et Elden Ring : ils ne deviennent jamais faciles ou prévisibles. Récemment, j’ai abandonné des jeux pourtant excellents comme Indiana Jones and the Great Circle, Dragon’s Dogma 2 ou encore Zelda: Echoes of Wisdom.
Je pourrais les finir en quelques heures, mais l’envie n’y est plus. En revanche, des titres comme Hades ou Balatro me retiennent bien après leur “fin”, car ils conservent cette accroche unique.
De nombreux joueurs me demandent : “Quand est-il acceptable d’arrêter un jeu ?” Pour moi, dès que le plaisir disparaît. La plupart du temps, ce n’est pas parce que je suis bloqué, mais plutôt parce que je ne ressens plus aucun défi. Les statistiques montrent que seuls 15 à 35 % des joueurs terminent un jeu. Il est facile de se sentir obligé d’aller au bout, mais à quoi bon si l’on n’y prend plus de plaisir ?
J’ai ressenti un vide en quittant Pokémon Trading Card Pocket, un peu comme lorsqu’on finit un bon livre. Mais j’étais aussi soulagé : cela m’a libéré du temps pour d’autres découvertes. Après tout, c’est toujours ce que je cherche en jouant à un jeu vidéo : une nouvelle expérience à explorer.