Le Syndicat des Travailleurs du Jeu Vidéo (STJV) a lancé un appel à une grève générale nationale prévue pour le 13 février 2025. Objectif : obtenir des conditions de travail dignes, la sauvegarde des emplois et une refonte du fonctionnement de l’industrie.
Un Mouvement Né d’un Contexte de Crise
L’appel à la grève générale GG25 intervient dans un contexte tendu pour l’industrie vidéoludique en France. Le 13 janvier 2025, les employés du studio Don’t Nod ont entamé une grève en réponse aux 64 licenciements effectués en octobre dernier. Ce cas n’est pas isolé : Ubisoft, autre poids lourd français, en est à sa troisième vague de licenciements en moins de deux ans.
Malgré des signes d’amélioration selon certains acteurs du secteur, l’année 2024 a été marquée par une série de licenciements à l’échelle mondiale, fragilisant la stabilité des emplois dans cette industrie en pleine croissance.
Les Revendications Clés du STJV
Le STJV a présenté un ensemble de revendications dans un communiqué officiel, visant à refonder l’industrie autour de valeurs plus humaines et durables :
- Sauvegarde des emplois et annulation des licenciements :
- Face à des suppressions de postes massives, le syndicat exige un engagement ferme pour la préservation des emplois.
- Transparence financière des entreprises :
- Le STJV demande une meilleure communication des entreprises sur leur situation économique, pour garantir une stabilité aux employés.
- Réorganisation du travail :
- Le syndicat milite pour une réduction du temps de travail et une amélioration des conditions de santé et d’équilibre vie professionnelle/vie personnelle.
- Participation des salariés aux décisions :
- Pour éviter que les employés soient laissés pour compte, le STJV souhaite que les salariés aient un rôle direct dans les prises de décisions stratégiques au sein des entreprises.
Une Date Cruciale pour l’Avenir de l’Industrie
La grève générale GG25 est prévue pour le 13 février 2025, mais l’ampleur du mouvement reste incertaine. Le STJV espère mobiliser un large soutien national, non seulement des salariés de l’industrie, mais également de la communauté des joueurs et des acteurs culturels.
Cette initiative pourrait marquer un tournant décisif dans l’industrie vidéoludique française, ouvrant la voie à une réforme structurelle qui mettrait fin à des pratiques jugées injustes et nuisibles par de nombreux travailleurs.
Reste à voir si les entreprises concernées et les travailleurs de l’industrie répondront massivement à cet appel pour transformer durablement le secteur.
