GeoGuessr, ce jeu addictif de géolocalisation devenu culte sur navigateur, vient de louper son atterrissage sur Steam. La faute à un modèle économique jugé trop restrictif : obligation de passer à la caisse chaque mois pour accéder au mode compétitif complet. Résultat, la communauté s’enflamme et les notes dégringolent.
Un lancement Steam qui tourne au cauchemar
Sur le papier, l’idée avait du sens. Porter GeoGuessr sur Steam pour toucher un public plus large, ajouter du contenu compétitif, et surfer sur la hype des streamers qui adorent se perdre virtuellement pour mieux retrouver leur chemin.
Ce qui aurait pu être une belle success story s’est transformé en pétard mouillé. Dès sa sortie en accès anticipé, le jeu s’est pris une volée de bois vert, principalement à cause de son abonnement obligatoire de 2,50 dollars pour accéder aux fonctionnalités compétitives après les premiers niveaux.
La pilule ne passe pas, surtout chez les vieux de la vieille qui jouent à GeoGuessr depuis des années sans avoir eu à sortir la CB pour quelques rounds classés. La version Steam, vendue comme plus complète, donne surtout l’impression de limiter à mort l’expérience gratuite, histoire de forcer la main à l’achat.
Classement catastrophique et colère des joueurs
Le backlash ne s’est pas fait attendre. Sur Steam250, GeoGuessr décroche une note de 1,67, ce qui le place carrément en deuxième position des pires jeux de l’histoire de la plateforme. Une performance pas franchement méta qu’aucun développeur ne rêve de réaliser, sauf peut-être dans une dystopie sauce Black Mirror.
Pour vous donner un ordre d’idée du naufrage, voici ceux avec qui GeoGuessr partage le fond du classement :
- War of the Three Kingdoms : un MMO chinois ultra critiqué pour ses microtransactions à la limite du pay-to-breathe
- Star Wars: Battlefront Classic Collection : un reboot nostalgico-buggé qui a surtout rebooté la patience de ses joueurs
- Dauntless : un Monster Hunter-like qui a perdu sa boussole et une partie de son public en route
Le jeu se retrouve donc étiqueté comme un exemple de ce qu’il ne faut pas faire quand on débarque sur Steam. Pas exactement le welcome pack rêvé.
Une version “accès anticipé” qui peine à convaincre
Les devs ont bien tenté de calmer la tempête en rappelant que cette version Steam était encore en bêta, qu’elle allait s’étoffer avec le temps, et que des ajustements seraient faits en fonction des retours. Mais pour l’instant, difficile d’avoir foi en ce storytelling, tant les joueurs ont l’impression de se faire hard carry vers l’abo ou vers la sortie.
La situation est d’autant plus frustrante que GeoGuessr reste un concept génial, et massivement populaire sur Twitch. On se rappelle tous des clutchs de MisterMV ou des rounds millimétrés de Rainbolt, tellement balèzes qu’ils devinent un pays juste en analysant la poussière sur un poteau. Oui, c’est une phrase réelle. Et oui, ça existe.
Mais favoriser une monétisation qui bride l’expérience de base, c’est un peu comme vous faire spawn avec un pistolet à eau dans Call of Duty, puis vous demander de payer pour débloquer les balles.
Un avenir en mode “c’est un piège” ?
Si GeoGuessr ne revoit pas rapidement sa copie, il y a fort à parier que l’accueil glacial du public se transforme en ragequit massif. Avec une note aussi basse et une réputation déjà entachée, la montée en Elo sur Steam risque d’être longue, très longue.
Parce qu’au final, GeoGuessr sur Steam avait tout pour être au top. Son système de progression f2p limité, ses murs payants précoces, et surtout cette impression désagréable d’être pris pour une carte bleue sur pattes, l’ont envoyé direct dans le bas de tableau.
Comme dirait l’autre sur Twitch : “Press F to pay respects… et pour débloquer le mode classé aussi.”