Dragon Age: The Veilguard est sorti récemment avec des critiques plutôt positives du côté presse, saluant sa stabilité et son gameplay plutôt solide. Mais du côté des fans de longue date… c’est une autre histoire. Entre gros débats sur la direction artistique et attaques en ligne nauséabondes, le lancement n’a pas été de tout repos pour BioWare.
Un changement de ton qui divise
La première vraie levée de boucliers ? Le ton du jeu. Beaucoup de vétérans de la saga ont trouvé que The Veilguard manquait de mordant, qu’il avait perdu une partie de ce qui faisait le sel de Dragon Age. Moins nuancé, plus lisse, avec un style visuel et une narration qui rappellent davantage un dessin animé du samedi matin qu’un drame dark fantasy à la sauce Thedas. Autant dire que ça ne passe pas crème chez tout le monde.
Et comme souvent sur Internet, la critique a rapidement muté en guerre de tranchées. Certains sont allés jusqu’à attaquer la présence de personnages LGBTQ+ dans le jeu, une absurdité étant donné que cette diversité fait partie de l’ADN de Dragon Age depuis Origins. Mais non, en 2024, certains croient encore que l’inclusivité est un « agenda » et pas juste un reflet de la société. GG, les rageux.

Départ précipité des développeurs des réseaux sociaux
Avec cette escalade, plusieurs créateurs de The Veilguard ont préféré se retirer purement et simplement des réseaux sociaux. John Epler (directeur créatif), Corinne Busche (réalisatrice) et Weekes (scénariste principal) ont tous reçu des torrents d’insultes et de reproches à peine voilés. Mais spoiler alert : ils n’étaient pas responsables de tous les choix foireux.
Une enquête récente signée Bloomberg a remis les pendules à l’heure. Selon leurs sources, la majorité des décisions contestées découleraient non pas de l’équipe créative… mais de l’éditeur Electronic Arts.
Ah oui, EA, ce bon vieux boss final que tout le monde déteste autant dans les forums que dans les couloirs de projet. Certains appels auraient été faits bien avant la prise de pouvoir de Corinne Busche, qui n’a rejoint le projet qu’en 2022.
Le retournement de veste de la communauté
Face à ces nouvelles infos, une partie de la communauté a commencé à ravaler sa toxicité et à faire amende honorable. Sur Reddit, des utilisateurs ont doucement enclenché leur phase de « mea culpa », admettant que leurs critiques visaient les mauvaises personnes.
DJReyesSA1995, par exemple, estime avoir injustement blâmé Busche et Epler, alors qu’ils ont visiblement hérité d’un projet déjà bien mal en point. Et il semble que Busche soit même celle qui a évité que le jeu parte en vrille.
Un post devenu viral sur le subreddit Dragon Age le dit sans détour : « Corinne Busche a sauvé Veilguard d’un sort bien pire et nous lui devons des excuses ».
Voilà qu’on passe de « c’est elle la cause du carnage » à « c’est elle qui a empêché l’extinction totale de la série ». Un vrai revirement à la Mass Effect 3.
Un rappel salutaire sur les critiques en ligne
Cette vague de repentance met en lumière un problème bien connu mais toujours aussi crado dans le monde du jeu vidéo : la frontière floue entre critique passionnée et attaque personnelle.
Quand un jeu ne plait pas, c’est légitime de râler (on est gamers, on vit pour ça). Mais envoyer des messages haineux à des développeurs, menacer ou harceler en DM ? Nope. C’est un level de toxicité qui fait wipe toute empathie.
Les fans commencent à ouvrir les yeux. Face à des éditeurs ultra puissants qui tirent les ficelles dans l’ombre, les développeurs ne sont pas toujours les méchants du scénario. Et parfois, ce sont même eux qui posent des pansements sur un projet en PLS pour tenter de sauver ce qui peut l’être.
Espérons que ce genre de débat serve à construire un environnement plus sain. Parce que bon, entre l’amour de la licence et la haine gratuite, y’a du loot d’humanité qu’on a dû louper en route.


