Avec Civilization VII, Firaxis révolutionne sa franchise culte. En abandonnant la gestion d’une seule civilisation pour une progression en plusieurs âges, ce nouvel opus apporte un vent de fraîcheur à la saga. Grâce à des mécaniques inédites et un soin particulier apporté aux détails historiques, le jeu promet une expérience plus immersive et stratégique que jamais.
Un gameplay transformé pour une immersion totale
Depuis son lancement il y a plus de 30 ans, la licence Civilization s’est imposée comme une référence incontournable du jeu de stratégie au tour par tour.
Civilization VII ne fait pas exception et conserve les fondamentaux qui ont fait son succès : exploration, gestion des ressources, diplomatie et conquête militaire.
Cependant, la grande nouveauté de cet opus réside dans son système de progression par âges historiques.
Plutôt que de guider une seule civilisation du début à la fin, les joueurs choisissent un leader emblématique, comme Machiavel ou Confucius, et traversent trois périodes distinctes en incarnant différentes nations.
Cette évolution permet une flexibilité stratégique inédite, chaque nation disposant de ses propres unités et bâtiments uniques.
Ce système apporte également un équilibre bienvenu au jeu. Si un joueur se retrouve en difficulté face à une nation plus puissante, il peut attendre la transition vers l’âge suivant pour redéfinir ses objectifs et alliances.
De plus, les unités évoluent automatiquement avec le temps, évitant ainsi les anachronismes absurdes où une armée médiévale affronte des tanks modernes.
Firaxis a ainsi réussi à insuffler une dimension narrative et évolutive, transformant chaque partie en une véritable aventure plutôt qu’une simple simulation de gestion.
Un jeu plus accessible sans perdre sa profondeur
Civilization VII ne se contente pas de repenser sa structure, il introduit également des mécaniques de jeu inspirées des RPG.
Les leaders accumulent des points de compétence dans des domaines comme la culture, la science ou le combat, permettant aux joueurs de personnaliser leur style de jeu selon leurs préférences.
De plus, des objectifs hérités encouragent les joueurs à relever des défis spécifiques, tels que la construction de merveilles du monde ou la réalisation de découvertes scientifiques majeures, renforçant l’aspect narratif et les incitations à l’exploration.
La diplomatie bénéficie également d’une refonte significative, avec l’introduction d’une nouvelle monnaie appelée “influence”.
Celle-ci permet d’organiser des événements culturels et des accords économiques, ou encore d’user de subterfuges pour déstabiliser ses rivaux.
Des événements narratifs aléatoires viennent pimenter l’expérience, à l’image des cartes Chance du Monopoly : comment réagir face à un poète qui critique ouvertement votre règne ou à une mystérieuse missive annonçant une malédiction si elle n’est pas transmise à d’autres civilisations ?
Ces petites histoires ajoutent une touche de profondeur et d’humanité à la gestion des empires.
Visuellement, le jeu marque également un tournant esthétique. Les paysages, bien que toujours divisés en hexagones, sont désormais plus vivants et détaillés.
Les villes se remplissent d’édifices distinctifs, les champs de bataille s’animent de combats miniaturisés spectaculaires, et des catastrophes naturelles, telles que tornades et incendies, viennent perturber le cours des parties.
Chaque recoin du jeu regorge de détails immersifs, rendant l’expérience encore plus captivante.
Si certains puristes pourraient être sceptiques face à ces changements structurels, Civilization VII prouve qu’il sait évoluer avec son époque.
Avec son approche plus narrative et ses mécaniques repensées, il offre une nouvelle vision du pouvoir et de la stratégie, où l’histoire humaine prend autant d’importance que l’expansion territoriale.
Une chose est sûre : ce jeu, qui a déjà coûté des nuits blanches à tant de joueurs, risque bien d’engloutir encore des heures, des jours et peut-être même des mois de leur vie.