MLB The Show 25 célèbre les 20 ans de la franchise avec une version pensée pour la nouvelle génération de consoles, faisant l’impasse sur les machines plus anciennes à l’exception de la Nintendo Switch. Si l’enrobage se modernise, le cœur du gameplay reste largement reconnaissable et fidèle à son héritage.
Un bond générationnel ciblé
Pour cette édition anniversaire, San Diego Studios a clairement choisi de tourner le dos aux consoles PS4 et Xbox One, confirmant une volonté de concentrer ses efforts sur les performances offertes par les systèmes plus puissants, tout en maintenant une version spécifique pour la Nintendo Switch. Ce recentrage permet au jeu de proposer des graphismes plus raffinés et des animations plus fluides, notamment sur PlayStation 5 Pro.
Si la base du jeu reste similaire, l’équipe a intégré des ajustements visuels majeurs, incluant une meilleure gestion de la lumière, une physique des cheveux travaillée, et des textures de visage plus détaillées. Toutefois, l’absence d’un nouveau moteur graphique convaincant laisse une impression de modernisation en surface plutôt qu’une refonte en profondeur.
ShowTech : de la nouveauté… en trompe-l’œil ?
La principale innovation de gameplay vient du système ShowTech, qui regroupe un ensemble de nouvelles mécaniques. Parmi elles, on note Ambush Hitting, une fonctionnalité qui récompense les joueurs capables d’anticiper le lancer adverse, ainsi qu’un temps de réponse amélioré pour les actions défensives.
Ce système intègre également un nouveau niveau de difficulté nommé G.O.A.T., destiné aux passionnés en quête de défis extrêmes, ainsi qu’un dosage plus subtil pour les phases de lancer. Malgré ces efforts, certaines nouveautés donnent l’impression de n’être que des itérations d’anciennes mécaniques rebaptisées pour l’occasion.
Une ribambelle de nouvelles animations vient enrichir l’expérience, avec des gestes faciaux plus expressifs, des célébrations mieux chorégraphiées et des mouvements de jeu plus naturels. Ces éléments, bien que bénéficiant à l’immersion, ne suffisent pas à créer un vrai sentiment de transformation dans la jouabilité.
Road to the Show métamorphosé
Le mode Road to the Show bénéficie de la plus grosse mise à jour depuis plusieurs années. Désormais, les joueurs peuvent entamer leur carrière lors d’un tournoi lycéen, choisir leur université, puis se frayer un chemin vers le repêchage MLB à travers deux phases distinctes.
Cette progression s’accompagne de scènes scénarisées, d’un système de points de compétence plus riche, et de bonus spécifiques à chaque action réussie. Une vue à la première personne, nouvelle dans ce mode, vient diversifier l’expérience – bien qu’elle rende parfois la lecture du jeu plus laborieuse.
Cette refonte narrative s’appuie sur un effort d’immersion cinématographique qui surprend agréablement, même si certaines mécaniques manquent encore de fluidité. Pour les amateurs de carrières personnalisées, le mode n’a jamais été aussi vivant ni aussi complet.
Diamond Dynasty : original mais exigeant
Cette année, le très populaire mode Diamond Dynasty introduit un concept novateur avec Diamond Quest. Ce mini-jeu de type plateau façon rétro permet aux joueurs d’avancer à l’aide de dés, déclenchant des défis pour remporter des cartes et des récompenses.
Si l’idée séduit par son originalité, sa mise en œuvre reste plus punitive que divertissante. Le grind est omniprésent dès les premières heures de jeu, et les récompenses initiales manquent de valeur. Pour progresser efficacement, les joueurs ont souvent l’impression qu’il faut injecter de l’argent réel, un défaut que cette franchise peine à corriger malgré les attentes de la communauté.
En parallèle, la diversité des cartes disponibles en début de saison est plus limitée que dans les versions précédentes, accentuant ce sentiment de progression lente et laborieuse.
Équilibre entre continuité et suppression
Franchise Mode conserve sa souplesse appréciée des joueurs tout en introduisant un système de narration autour des matchs, qui accentue l’immersion sans bouleverser les mécaniques connues.
La troisième saison des Negro Leagues revient à travers un format documentaire narré par Bob Kendrick, fidèle à l’approche pédagogique des éditions précédentes. Cet ajout inspiré n’étend cependant pas les ambitions entrevues lors de la collaboration avec Derek Jeter, ce qui crée une certaine frustration.
En contrepartie, plusieurs fonctionnalités ont discrètement disparu. Les échauffements de lanceurs, interruptions de batteurs en ligne ou autres éléments qui ajoutaient de la profondeur tactique ne sont plus présents. Leur retrait fragilise le sentiment de complexité stratégique, longtemps une signature de la série.
Sons percutants, ambiance éclectique
Sur le plan audio, MLB The Show 25 livre une performance satisfaisante. Les impacts de battes sont plus dynamiques et réalistes, renforçant le ressenti des frappes réussies. Trois annonceurs différents prennent le micro, apportant de la variété aux commentaires, bien que la qualité varie selon les langues et les moments du match.
La bande-son, composée de morceaux variés et parfois surprenants, divise. Certains fans la saluent pour son audace, tandis que d’autres y voient un décalage avec l’ambiance sportive inhérente au jeu. En l’état, le mix musical peut sembler déconnecté des émotions sur le terrain.
Enfin, malgré les efforts pour enrichir l’expérience, certains éléments audio manquent de naturel, ce qui nuit à l’immersion dans les moments clés des rencontres.