Capcom revient célébrer son patrimoine avec Capcom Fighting Collection 2, une compilation rassemblant les titres de combat les plus audacieux et variés de son histoire. En combinant classiques et raretés, la collection illustre une trajectoire de plus de 25 ans de jeux emblématiques, tout en offrant une expérience modernisée pour les joueurs contemporains.
Une sélection plus riche que la première collection
Si la première Capcom Fighting Collection mettait en avant la série culte Darkstalkers, ce second volume élargit son horizon. Capcom Fighting Collection 2 regroupe des jeux issus de franchises cultes et parfois oubliées, avec une diversité jamais vue jusqu’ici. Au menu : Capcom vs. SNK et sa suite, Power Stone 1 et 2, Plasma Sword, Capcom Fighting Evolution et une version rare de Street Fighter Alpha 3.
Ce dernier est proposé dans son édition « Alpha 3 Upper », une déclinaison arcadienne développée initialement pour la borne NAOMI de SEGA. Elle inclut les dernières mises à jour de gameplay et tous les personnages jouables, en faisant l’une des éditions les plus équilibrées du jeu. Dommage toutefois que le mode World Tour, très apprécié des fans de la version console, soit resté sur la touche.
Le choc nostalgique des Capcom vs. SNK
La présence des Capcom vs. SNK est un véritable événement. Ces jeux symbolisent une décennie où Capcom et SNK rivalisaient pour la suprématie des jeux de combat en arcade, opposant Street Fighter à King of Fighters dans des duels de légendes. La compilation marque ici la première apparition fidèle de Capcom vs. SNK Pro en dehors des bornes d’arcade, avec en prime des personnages supplémentaires comme Dan Hibiki et Joe Higashi.
La suite, Capcom vs. SNK 2, affine profondément le système. Le jeu introduit des styles de combat inspirés de diverses séries et la fameuse version EO (Easy Operation), qui permettait l’exécution simplifiée des coups spéciaux via le stick analogique. Ce système, critiqué à sa sortie, est désormais salué pour avoir anticipé les besoins en accessibilité du jeu de combat moderne.
Un retour assumé aux jeux de combat polygonaux
En plus des jeux 2D traditionnels, Capcom Fighting Collection 2 met aussi en avant les expériences 3D plus marginales. Project Justice, Plasma Sword, ainsi que Power Stone 1 & 2, offrent des perspectives différentes du combat en arène dynamique et du versus fun et accrocheur. Project Justice modernise la formule de Rival Schools avec de meilleures animations et des mécaniques plus affinées.
Power Stone 2, quant à lui, se distingue par son ambiance légère et son rythme effréné. Son esthétique rappelle l’univers de One Piece et sa rapidité capte l’esprit viral des jeux modernes. Facilement partageable sur les réseaux sociaux actuels, ce titre a tout d’un candidat idéal pour trouver un nouveau public, bien au-delà des nostalgiques.
Des absences notables, mais compréhensibles
Certains titres emblématiques sont cependant absents. Ni le tout premier Rival Schools, ni Star Gladiator n’ont été retenus. Capcom explique ce choix par une volonté de concentrer la collection sur des titres mieux optimisés visuellement, donc plus aptes à séduire les nouveaux joueurs habitués aux graphismes modernes.
L’idée semble être de proposer une vitrine qui vieillit bien, tout en respectant les fondamentaux de l’arcade. Les jeux retenus bénéficient ainsi d’une qualité technique qui s’harmonise avec les écrans actuels, offrant un meilleur compromis entre authenticité et accessibilité.
Une sortie attendue sur toutes les plateformes
Capcom Fighting Collection 2 sera disponible dès le 16 mai sur toutes les consoles actuelles ainsi que sur PC via Steam. La compilation proposera différentes versions fidèles aux originals ou rarement diffusées, accompagnées de fonctionnalités muséales pour contextualiser l’histoire de chaque jeu.
Avec ses galeries d’art, ses musiques d’époque et ses documents de développement, la collection vise à séduire deux types de publics : ceux qui ont grandi dans l’ère CPS-2, et les nouveaux venus curieux de découvrir comment ces jeux ont forgé l’ADN du moderne Street Fighter V et VI. Une lettre d’amour au passé qui parle aussi au futur.