Ubisoft se retrouve au cœur d’une nouvelle polémique avec Assassin’s Creed Shadows. Une scène du jeu, montrant Yasuke détruisant l’intérieur du sanctuaire d’Itatehyozu, a suscité l’indignation des responsables du site religieux. Face à cette situation, Ubisoft pourrait être contraint de réagir pour apaiser la controverse.
Un sanctuaire shintoïste au cœur de la tempête
Tout a commencé avec une vidéo de gameplay de 50 minutes, publiée par Skatha, où l’on voit Yasuke réduire en miettes l’intérieur du sanctuaire d’Itatehyozu, un lieu de culte bien réel situé à Himeji, au Japon.
Si cette scène était jusqu’alors confinée à la sphère numérique, elle a pris une tournure plus concrète lorsque le journal japonais Sankei Shimbun a interrogé les responsables du sanctuaire.

Ces derniers ont exprimé une désapprobation ferme, affirmant que s’ils avaient été contactés par Ubisoft, ils auraient refusé que leur lieu de culte apparaisse dans le jeu.
Pire encore, ils envisagent de prendre des mesures appropriées, bien que la nature exacte de ces actions reste floue. Cela pourrait aller d’une demande de retrait du sanctuaire dans le jeu à une compensation financière pour son utilisation sans consentement.
Une réputation déjà entachée par d’autres polémiques
Cette affaire n’est pas un cas isolé pour Ubisoft. Depuis plusieurs semaines, les polémiques s’accumulent, ternissant l’image du studio en terre japonaise.
Certains défendent l’idée que la destruction de lieux religieux fait partie de l’ADN de la franchise Assassin’s Creed, citant par exemple l’affrontement d’Ezio contre le Pape dans AC2, les événements de Unity à Notre-Dame ou encore les pillages d’églises catholiques dans Valhalla.
Cependant, les critiques affirment que Shadows pousse cette destruction à un niveau sans précédent et que le contexte est différent. La réaction japonaise s’explique en partie par l’absence de précédent comparable impliquant le Shintoïsme dans la série.
De plus, Ubisoft traîne une série d’erreurs culturelles et historiques : usage d’un drapeau de reconstitution historique sans permission, inclusion d’une lanterne sacrée sans autorisation, et un lancement du jeu prévu à une date hautement sensible, coïncidant avec l’anniversaire de l’attaque au gaz sarin de Tokyo.
Alors que le succès de Shadows est crucial pour Ubisoft, cette accumulation de controverses pourrait peser lourd sur les ventes au Japon. Reste à voir si la notoriété de la franchise suffira à faire oublier ces tensions.