Une démo récente mettant en scène Aloy gérée par une IA a suscité l’indignation des joueurs, qui l’ont qualifiée de “glaçante” et “malaisante”. Ashly Burch, la voix officielle d’Aloy, a pris la parole sur Instagram pour exprimer son inquiétude face à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’industrie du jeu vidéo.
Une vidéo déconcertante qui inquiète les joueurs
La démo en question présentait Aloy doublée par une IA au lieu de sa voix habituelle. Rapidement, les critiques ont fusé sur les réseaux sociaux, les joueurs jugeant la technologie froide et artificielle. Face à cette réaction, Guerrilla Games a rapidement contacté Ashly Burch pour la rassurer : le studio a affirmé que cette démo ne reflétait rien d’officiel et qu’aucune donnée vocale ou faciale de l’actrice n’avait été exploitée.
Burch a expliqué qu’elle n’était pas inquiète pour sa propre carrière, mais plutôt pour l’avenir de l’art du doublage. Pour elle, le jeu vidéo est un médium qui repose sur la performance humaine et voir des IA imiter des acteurs sans leur consentement constitue une menace pour cette forme d’expression.
Une mobilisation contre l’abus de l’IA
L’actrice est engagée dans la grève du SAG-AFTRA, un mouvement qui vise à protéger les acteurs contre l’utilisation non autorisée de leur image et de leur voix par l’IA. Selon elle, il est primordial que l’industrie du jeu vidéo impose des règles claires : à savoir obtenir le consentement des acteurs, les rémunérer équitablement, et transparence totale sur l’utilisation des IA.
Malgré ces revendications, les propositions récentes des négociateurs restent truffées de failles juridiques, ce qui laisse les acteurs vulnérables. La grève se poursuit donc dans l’espoir d’obtenir des garanties solides contre ces dérives technologiques. Ashly Burch souligne que son inquiétude ne vient pas de la technologie en elle-même, mais du fait que des entreprises pourraient s’en servir sans contrôle ni protection pour les artistes.
Elle craint qu’à l’avenir, des vidéos comme cette démo puissent apparaître avec la voix, le visage et la gestuelle réels d’un acteur, sans qu’il ne puisse rien faire. “Si nous perdons ce combat, ces artistes n’auront aucun recours, aucune protection“, explique-t-elle. Une perspective qui, selon elle, met en danger l’intégrité artistique du métier.